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Qui pourrait penser en entrant dans ce petit restaurant niché tout en haut de la rue du Port à quelques dizaines de mètres de la cathédrale, en voyant le sourire éclatant de Sirimawathie qu'un drame s'est joué là dans ce lieu plein de vie ! Suspendus au téléphone dès les premières heures de la catastrophe, Alain et Sirimawathie ( qui se sont rencontrés au Sri Lanka ) ont du vivre des heures d'angoisse et d'incertitude insoutenable. Ils ne me l'ont pas dit mais il est des choses qu'on ne dit pas. Des choses qu'on sent d'instinct. Tout comme ce qui a fait fuir les animaux à l'intérieur des terres lors du raz-de-marée l'homme a cette capacité intuitive ( dans ce cas là tout à fait compréhensible ) de dire et de lire des choses sans en parler... à chacun son don ! Sirimawathie n'a pas perdu miraculeusement des membres très proches de sa famille mais sa ville Panadura ( plus particulièrement le village de Pinawala à 6 km ) a souffert et doit être reconstruite. Elle a perdu des amis , des voisins, des cousins et une tante. Suffisant pour donner assez d'énergie pour mener de front deux activités qui prennent chacune d'elle beaucoup de temps et demandent énormément de travail : la restauration et l' association . Alain avec qui je me suis le plus entretenu prend son rôle très au sérieux et en bon maître des lieux et de cérémonie c'est avec douceur qu'il a bien voulu répondre à mes questions, avant d'aller s'entretenir avec deux journalistes de La Montagne ( notre journal régional ). Je crois que c'est lui le moteur de l'association , assisté de J-Michel Jacquet et Philippe Maret au secrétariat et J-Marie Moulin pour la trésorerie. En allant sur leur site ( http://www.srilanka2004.org ) vous en saurez un peu plus et je ne veux pas répéter ce qui a été dit. Je voulais simplement vous faire part de mes impressions et puisque je suis The webmaster de ce site que vous visitez actuellement, quand j'ai créé ma page liens vers les Associations Humanitaires et O N G je n'ai pas hésité à rajouter sur la liste cette petite association. 10/01/2005 Fico
EXTRAIT D'INTERWIEW AU MICRO DE RADIO FRANCE BLEU AUVERGNE "Si tous les Sri Lankais…". La communauté sri lankaise de Clermont-Ferrand a décidé de récolter des fonds pour venir en aide à Panadura, une ville de 30 000 habitants, près de Colombo, qui a été dévastée par le raz-de-marée. 1000 personnes sont mortes. Alain Pulsset tient un restaurant sri lankais à Clermont. Il a longtemps habité à Panadura. Sa belle famille a heureusement été épargnée par cette tragédie. Cliquez ici pour écouter |
lundi, 24 janvier 2005 à 16:52 Les Sri Lankais attendent encore de l'aideIl s'est écoulé près
d'un mois depuis le tsunami meurtrier auquel Sri Lanka a payé
un très lourd tribut humain. Avec 30718 morts, c'est le deuxième
après celui de l'Indonésie. Et en particulier dans
la région de Galle. La situation de Paddam n'est pas un cas à part, ils sont des milliers à contempler hébétés les décombres de leur maison, ne survivant que grâce à la solidarité des villageois et des repas donnés par des organisations d'aide internationale. La plupart d'entre eux ont bien reçu la visite des fonctionnaires de Colombo, mais depuis pratiquement rien. Les sinistrés n'ont aucune idée quand les travaux de reconstruction vont réellement commencer. Tous savent pourtant qu'ils ont fait l'objet d'une solidarité internationale sans précédent et attendent impatiemment de voir sa concrétisation sur le terrain. «En réalité, il faudrait nous donner directement cet argent, sans que cela transite par Colombo. En quatre semaines, le gouvernement n'a rien fait pour nous. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes», peste Ghamina. Gérant d'une «guest-house» plus ou moins épargnée par le raz-de-marée, il n'attend qu'une seule chose: le retour des touristes. Passé le premier choc, les habitants ont pour la plupart retroussé leurs manches. Avec des outils -certes dérisoires devant les montagnes de décombres- et sous un soleil de plomb, ils fouillent les entrailles de leur vie d'avant, récupérant ce qui peut l'être, et déblayant le terrain sur lequel ils escomptent bien pouvoir reconstruire leur maison. Un bras de fer implicite avec le gouvernement sri-lankais qui voudrait que les nouvelles habitations soient construites à une distance de sécurité d'au moins 100 mètres de la plage. Une disposition qui fait sourire
les habitants Galles qui disent avoir toujours vécu près
de la mer et que le tsunami ne reviendra pas une deuxième
fois. |